Marrakech, une histoire millénaire
Fondée en 1070, la ville de Marrakech a connue gloire et déchéance. Son histoire tumultueuse explique sa splendeur présente.
Située au pied du Haut Atlas et aux portes du désert, Marrakech joui d’une situation stratégique qui attira berbères, arabes, nomades et montagnards afin de commercer. Marrakech fut fondée en 1070 par le souverain Almoravide Youssef Ben Tachfine. Les traces du règne de cette dynastie sont encore omniprésentes dans
la ville. La mosquée Ben Youssef, le palais Ali Ben Youssef, les ruines de la Casbah d'Abou Baker, la porte de Bâb Aylane et surtout sa splendide palmeraie témoigne toujours de la sagesse des souverains Almoravide.
Sous le règne des souverains Almohades (1147-1269), l’héritage Almoravide a été sublimé afin de complètement rénover Marrakech et lui insuffler une prospérité nouvelle. Le sultan Abdelmoumen Al Mouahidi commande la construction de la mosquée de
la Koutoubia. Son petit-fils Yacoub El Mansour y fera ajouter son célèbre minaret haut de 77m qui est depuis devenu le symbole de
la ville. Les Almohades ont également légué à Marrakech un vaste système d’irrigation basé sur de nombreux réservoirs qui a permis le développement harmonieux de la ville.
Après sa conquête par les Mérinides en 1269, Marrakech connu un déclin de plus de 2 siècles. La renaissance de la ville est le fait des souverains de la dynastie de Saâdiens (1510-1659). Sous leur règne, Marrakech fut le centre d’une explosion artistique d’un extrême raffinement dont l’héritage le mieux préservé est constitué par les tombeaux Saâdiens et certaines fontaines de
la Médina. De leur fastueux palais, le palais El-Badii qui fut longtemps considéré comme la merveille du monde musulman, il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges.
Le prestige de Marrakech fut définitivement assis lors de l’arrivé au pouvoir des Alaouites et du Roi My Hassan 1er en 1879. Il entreprit la restauration des murailles de la ville et de la Kasbah, ordonna la construction de nouveaux bâtiments et mosquées.
L’héritage de ces dynasties est aujourd’hui encore omniprésent dans la Médina de Marrakech. Il contribue à donner à la ville une aura mondialement reconnue et assoie la ville dans son rôle de Capitale du Sud, tout en maintenant une activité artisanale foisonnante.
Médina de Marrakech
Fondée au 11ème siècle, la médina de Marrakech s’étend sur plus de 600 hectares.
La Médina constitue le centre-ville historique de Marrakech. Son originalité et son raffinement proviennent de la nature spécifique de Marrakech. La ville fut en effet érigée sur un site vierge de toute agglomération humaine. Les architectes et les donneurs d’ordres disposaient dès lors de toute la place nécessaire pour bâtir des maisons d’une exceptionnelle superficie. Il n’est dès lors pas étonnant que la Médina de Marrakech s’étende sur plus de 600 hectares, la rendant la plus vaste du Maroc.
Fondée au 11ème siècle, la médina de Marrakech était à l’origine un campement militaire et un marché. Au 12ème siècle, une Kasbah fut érigée afin de défendre la ville des attaques des tribus montagnardes et d’asseoir
la suprématie Almoravides dans
la région. Le tracé des murailles fut à de nombreuses reprises modifié et étendu par les diverses dynasties ayant régnées sur Marrakech. Les murailles hautes de 8 à 10m s’encerclent aujourd’hui la médina sur 19km et comptent plus de 200 tours de défense. Leur ton ocre a donné l’un des surnoms donné à Marrakech : Marrakech
la rouge. Ces murailles sont également coupées par de remarquables portes, dont quelques unes ont traversé les siècles depuis leur construction au 12ème siècle. Les portes Bâb er Robb ou Bad Agnaou, toutes deux construites par les Almohades diffèrent ainsi par leur usage premier tout en donnant un splendide exemple de l’architecture défensive de l’époque.
La Médina est aujourd’hui encore un pôle résidentiel et commercial important. L’engouement récent pour les maisons traditionnelles, les Riads, a contribué à restaurer un grand nombre d’entre elles et à revigorer le centre-ville. Il vient toutefois au prix d’une mutation sociologique importante de la typologie des habitants du quartier. Les riches marocains et occidentaux ainsi que les touristes étrangers supplantent petit à petit les ménages modestes qui occupaient précédemment ces logements après l’exode de leurs propriétaires vers les quartiers périphériques jugés plus confortables.
La Médina de Marrakech conserve toutefois son âme et son caractère commercial. Ses différents souks thématiques sont toujours une attraction commerciale importante et un centre artisanal important. Plus de 40 000 artisans travaillent à l’intérieur de ce dédale de ruelles protégées par des lattis de bois ou dans des passages couverts.
Place Jemâa el-Fna
Jemâa el-Fna, le cœur de la Médina de Marrakech. L'animation nocturne de cette place mythique étonne le voyageur le plus blasé. Ses nombreuses animations traditionnelles, ses échoppes restaurants ou ses fameux vendeurs d'eaux font de Jemâa el Fna une attraction à ne pas manquer.
“
La place Jemâa el Fna s’anime tous les soirs. Découvrez sa mutation nocturne du haut d'une des nombreuses terrasses qui y font face. ”
La place Jemâa el Fna est un lieu incontournable de Marrakech. Véritable artère névralgique de la Médina de Marrakech, elle permet de saisir le foisonnement de vie et d'activités qui caractérise la ville impériale. Le charme de
la place Jemâa el Fna provient de la multitude d'artistes de rue, d'échoppes de fruits sec ou de jus d'orange fraîchement pressés devant vous et de la multitude de petits restaurants qui investissent son centre en début de soirée et participent à parfumer tous les alentours. On la fréquente le matin pour déguster les excellentes crêpes du café Toubkal, le midi pour bronzer au soleil de la terrasse du Café de France ou le soir pour profiter des dizaines d'animations musicales et artistiques qui s'y produisent. A la tombée du jour, une foule bigarrée converge vers Jemâa el Fna afin de goûter à la fraîcheur du soir en assistant à des spectacles familiaux.
Situé au cœur de la Médina,
la place Jemâa el Fna est le centre géographique, culturel et social de Marrakech. Elle est dominée par le minaret de la Koutoubia toute proche, elle donne accès aux ruelles des souks, elle est le lieu de passage obligée pour atteindre de nombreux Riads et restaurants de luxes nichés au cœur d'une venelle de Marrakech. L'un des attraits de
la place Jemâa el Fna est que ses activités ne sont pas exclusivement orientées vers les touristes. Les herboristes, les arracheurs de dents, les écrivains publics ou les marabouts proposent leurs services à une clientèle marocaine variée. Les marchands berbères, les paysans venus en ville vendre les récoltes, les riches casaouis, les touristes en ballade et bien entendu les marrakchis tombent sous le charme des animations et commercent de
la place Jemâa el Fna. Certains regrettent un temps désormais révolu où la place n'était pas pavée et les marchands peu réglementés. La place vient en effet de se vêtir d'un dallage neuf et ses marchands ambulants de calèche échoppes rutilantes mais standardisées.
Sans grand intérêt architectural, le charme de
la place Jemâa El Fna provient de cette animation populaire traditionnelle. Vue d’un des terrasses donnant sur la place, le foisonnement de lampes au kérosène illuminant les échoppes et restaurants fait penser à une nuée de lucioles au cœur de
la ville. Les bonimenteurs haranguent les passants et les touristes afin de leur vendre un tatouage à l’henné ou un remède miracle. Les petits restaurants en plein air vous attirent par la couleur et l’odeur de leurs mets que vous dégusterez autours d’une table sommaire. Célèbre et admirée dans le monde entier,
la place Jemâa el Fna étonne par la variété des spectacles qu’il est aujourd’hui donné d’y voir mais aussi par certains de ses à côtés culturels. L’esplanade triangulaire est ainsi le centre d’innombrables représentations d’acrobates, de jongleurs, de charmeurs de serpents, de musiciens berbères et d’autres saltimbanques. Dans certains petits restaurants, les têtes de moutons indélicatement à la vue de tous rappellent de façon subliminale la fonction première de
la place Jemâa el Fna. Son nom signifie en effet « assemblée des morts », une appellation qu’elle doit à la volonté des sultans d’y exposer à la foule la tête des criminels exécutés.
La Koutoubia
La mosquée au minaret emblématique de Marrakech.
“ L’accès de la mosquée est réservée aux musulmans. Les touristes occidentaux doivent se contenter d’admirer le minaret et pourront apercevoir un bref aperçu de la splendeur de la mosquée de la Koutoubia par la porte d’accès. ”
Au fil du temps, la mosquée de la Koutoubia est devenue emblématique de Marrakech. Son édification fut décidée en 1158 par le sultan Almohades Abdel Moumen aussitôt après sa conquête de Marrakech. Sa construction fut achevée en 1199 avec la construction de son célèbre minaret ordonnée par le petit fils du sultan, Yacoub el-Mansour. La Koutoubia, littéralement
la « Mosquée des libraires » en arabe, doit son nom au grand nombre de marchands de livres et de manuscrits qui installèrent leurs échoppes dans les alentours immédiats de l’édifice dès les 12°-13° siècles.
La Koutoubia occupe la place d’un ancien palais Almoravide et fut construite suite à la destruction d’une première mosquée dont l’orientation n’était pas face à
la Mecque. Ce fleuron de l’art hispano-mauresque est composé de 16 nefs périphériques et d’une nef centrale aux proportions plus larges. Sa luxueuse décoration d’inspiration almoravide est magnifiée par une certaine sobriété.
Le minaret de la Koutoubia inspira les architectes de la Giralda de Séville et de
la Tour Hassan de Rabat. Cette tour carrée en pierre de taille finement travaillée culmine à une hauteur de 77 mètres, en tenant compte de son lanternon. Un escalier intérieur permet d’accéder à des salles couvertes de coupoles ainsi qu’à son sommet. Les façades supérieures du minaret de la Koutoubia sont décorées de carreaux de céramiques formant des ornements différents sur chaque face.
Kasbah de Marrakech
La Kasbah de Marrakech a servie de modèle architectural aux cités impériales marocaines.
Quelques décennies après la destruction des palais et mosquées occasionnés par leur prise de Marrakech par sa tribu, le souverain Almoravide Youssef Ben Tachfine entreprit au 12ème la construction de la Kasbah dont la construction sera terminée son le règne de son successeur Yacoub El-Mansour.
La Kasbah de Marrakech fut le premier et le modèle de la cité impériale marocaine. Le choix urbanistique de ses créateurs fut de regrouper en quartiers les principaux objectifs de
la ville. Les quartiers militaires furent ainsi regroupés dans le nord de la Kasbah, la cité administrative occupait le sud tandis que les palais et jardins étaient construits à l’est. Le plan urbanistique de la Kasbah de Marrakech inspira d’autres architectes et souverains, il servit notamment de base à la construction d’une autre cité impériale : Fès.
Au fil des siècles, la Kasbah fut quasiment entièrement détruite. Ses matériaux servirent à l’édification de Fès et du palais d’el Baldi, ses ruines servirent de terrains constructibles pour l’édification des palais Alaouites. Il ne reste plus de la Kasbah que le minaret de
la mosquée Yacoub el Mansour et son nom donné à un quartier de la vielle ville.
Histoire des fontaines de Marrakech
Sources de rafraîchissement et de vie, les fontaines abondent car elles sont à la croisée de diverses raisons d’être. Capitale Makhzen et porte du désert, Marrakech pourvoit depuis sa fondation aux besoins des milliers d’hommes qui y vivent et s’y concentrent grâce à ses fontaines et à un ingénieux système d'adduction en eau : les Khettaras.
Du seul fait de sa situation géographique, Marrakech est un défi aux lois climatiques. Implantée dans une zone aride, où la pluie ne trempe que rarement le sol, la grande oasis se dresse fièrement et s’étend depuis des siècles. Et puisque nous parlons de pluie, précisons-en la nature : une rafale de grosses gouttes, rapides, déjà vaporisées dans l’atmosphère avant qu‘elles n‘aient pu s‘infiltrer. Le reste du temps, une chaleur sèche saharienne écrase
la ville. En ce site où rien ne prédisposait l‘implantation d‘une agglomération, le jaillissement de l’eau relève de l’affront. Les fondateurs de Marrakech et leurs successeurs ont pourtant réussi cette gageure. Outre les immenses bassins, comme ceux de la Ménara et de l’Agdal pour ne citer que les plus célèbres, des fontaines sont disséminées dans tous les coins de la cité.
Sources de rafraîchissement et de vie, les fontaines abondent car elles sont à la croisée de diverses raisons d’être. Capitale Makhzen et porte du désert, Marrakech pourvoit aux besoins des milliers d’hommes qui y vivent et s’y concentrent depuis sa fondation. La ville se doit donc de répondre à la forte demande en eau de ses habitants. Une autre raison se cache toutefois derrière la multiplication des fontaines dans la ville rouge : l’implantation de Marrakech en terres coraniques. Le saint Coran souligne en effet qu’il est obligatoire de donner à boire à tout homme assoiffé. Soucieux de respecter ces versets du Coran et tout autant de glorifier leur richesse, des souverains ou des notables ont tour à tour assuré leur prestige par l’édification de fontaines. Dans un passé encore récent (les années 1920-1930), la ville connue quantité de mécènes … qui financèrent de nouvelles fontaines !
S’il semble facile de construire des fontaines à tour de bras, on est en droit de se demander d’où vient cette eau improbable. Séquestrée par un soleil étouffant, Marrakech semblait condamnée à ne pas exister. Revenons donc au commencement, lorsque que quelques puits entretenaient difficilement un unique marché, des ateliers ainsi qu’une armée. Une armée Almoravides dont l’émir était bien décidée à arracher sa capitale au désert…
Les Khettaras, l'ancestral système d'adduction en eau
Au début du XII ème siècle, l’armée établie sur le site de
la future Marrakech , était précisément celle des Mourabitoune. Les Mourabitoune, des moines-guerriers islamisés, appartenaient au clan berbère mauritanien des Lemtouna Sanhaja, plus connu sous le nom « Almoravide ». Leur nouvel émir, Ali Ben Youssef (deuxième Almoravide) avait décidé d’implanter sa capitale au lieu choisi comme campement par son père. Dans cette région semi désertique, pour rendre possible la naissance d’une métropole verdoyante, l’adduction d’eau était un problème à résoudre en priorité. Un architecte du nom de Abdallah Ben Younes (ou Obeidellah Ibn Younes) entreprit alors de reprendre un antique procédé, apporté au Maroc par les conquérants Arabes au VIII ème siècle : le système des Khettaras. La technique, née il y a plus de 3000 ans en Perse antique, se retrouve aussi bien dans tout le monde musulman qu’en Chine, au Japon ou encore en Amazonie. Les Khettaras sont de longues galeries souterraines qui permettent de conduire l’eau à partir d’une nappe phréatique, à plusieurs kilomètres en contrebas.
La plupart des Khettaras « marrakchis » se relient en pays de pays de Piémont (aux pieds de la chaîne du Haut Atlas) où elles viennent puiser les ressources souterraines en eau, procurées par les glaciers des hauts sommets de l’Atlas. La construction de ces canaux fut un travail long et pénible pour les 10 000 puisatiers réquisitionnés. Afin que l’eau puisse émerger à la surface du sol, les grands drains longilignes sont inclinés en une pente très douce, inférieure à celle du terrain naturel. Ils ont l’avantage de drainer l’eau grâce aux lois de la gravité donc sans recours à une quelconque énergie. De plus, les conduites étant souterraines, la quantité d’eau transportée depuis la nappe jusqu’au jaillissement à l’air libre, reste identiques : aucune évaporation. En revanche, les Khettaras ont l’inconvénient de ne pas utiliser aux mieux les réserves des sources phréatiques. En outre, elles demandent un énorme travail d’entretien. Pour ce fait, de nombreux puits dont l’emplacement est régulier, permettent plusieurs accès pour chaque galerie souterraine. Ils jouent un rôle d'aération et de point d'épuration, afin de déblayer la khettara lorsqu’elle est obstruée.
Une fois que l’eau émerge à la surface du sol, elle est acheminée vers les lieux d’utilisation soit pour l’irrigation des vergers ou des champs de l’arrière pays marrakchis, soit pour l’adduction d’eau à des édifices publics (mosquées, fontaines, hammams, etc.). Parfois une citerne assure le relais comme à la Qoubba Almoravide par exemple. Au milieu du XII ème siècle, le géographe marocain Al Idrissi décrit les Khettaras : « L’eau dont les habitants ont besoin pour arroser leurs jardins est amenée au moyen d’un procédé mécanique ingénieux dont l’invention est due à Obeidellah Ibn Younes… Les habitants de la ville, voyant le procédé réussir, s’empressèrent de creuser la terre et d’amener les eaux dans les jardins; dès lors, les habitants et les jardins commencèrent à se multiplier, et la ville de Marrakech prit un aspect brillant ».
Des techniques plus sophistiquées furent par la suite mises en place sous la dynastie suivante, les Almohades. Afin de capter et conduire l’eau des oueds du Haut Atlas, ils construisirent une seguia longue de vingt-cinq kilomètres.
Qoubba Almoravides
Un témoignage du savoir-faire technique de la dynastie fondatrice de Marrakech.
“ L'exposition située à l'entrée de la Qoubba relate les fouilles du site et permet de mieux comprendre l'intérêt de ce monument. Prenez le temps de la parcourir. ”
Située en face de l'entrée de
la mosquée Ben Youssef et à quelques mètres du Musée de Marrakech,
la Qoubba Almoravides constituait les dépendances de
la mosquée. Son intérêt historique est énorme et elle est un témoignage éloquent du savoir-faire technique de la dynastie fondatrice de Marrakech. Redécouverte en 1955, elle constitue en effet le dernier vestige Almoravides de la ville rouge.
La Qoubba (coupole en arabe) était le centre d'ablution pour les croyants se rendant à
la mosquée. Le complexe était en outre l'une des premières fontaines de la ville et assurait donc l'approvisionnement en eau des marrakchis et de leurs animaux. Les trois fontaines et le centre d'ablution étaient alimentées en eau par le réseau de Khettaras et disposait d'un important réservoir d'eau potable. Ce complexe fut en activité pendant de plusieurs siècles, comme en témoigne les niveaux successifs de la canalisation que l'on pourra remarquer sur le site.
Le principal intérêt pour le visiteur néophyte réside toutefois dans la coupole elle-même. Construite à partir de pierre de Guéliz, de paille et de chaux, elle a traversée les siècles quasiment intacte. La Qoubba abrite une fontaine à ablutions et se caractérise par ses arches finement ciselées et son plafond. On notera au passage que le niveau de la rue de Marrakech au 11ème siècle était quelques mètres en dessous de son niveau actuel.
La Ménara
Le bassin central et son pavillon attenant exultent le romantisme de la « perle du Sud »
Plantés d’oliviers souvent centenaires, le jardin de la Ménara concentre son charme dans sa partie centrale. Son vaste bassin central fut creusé au 12° siècle à l’époque Almohade. A l’une de ses extrémités trône un harmonieux pavillon saâdien qui fut construit à la fin du 19° siècle. On raconte que le jardin de la Ménara fut le lieu des rendez-vous galants des sultans.
Une anecdote peu étonnante, la tranquillité et la relative fraîcheur du jardin de la Ménara en font en effet un des lieux de promenade les plus agréable et romantique de Marrakech. Un romantisme accentué si l’on s’y rend un peu avant le coucher du soleil …
Palais Bahia
La folie commandée en 1880 par le grand vizir Sidi Moussa.
“ Pour avoir accès aux nombreuses pièces du palais de Bahia, il est indispensable de louer les services d’un guide. ”
Le palais de Bahia est une folie commandée en 1880 par le grand vizir Sidi Moussa. Successivement au service des sultans Moulay Hassan et Moulay Abd el-Aziz, Sidi Moussa était le maître de facto du royaume du Maroc.
Il fit vraisemblablement ériger ce palais de 160 chambres pour une de ses concubines officielles, le palais de Bahia signifiant « palais de la belle ». La propriété est une succession de luxueux appartements et de cours. Les différents jardins intérieurs sont d’une sublime luxuriance aux subtils ornements. La beauté du palais de Bahia en fait un remarquable témoignage de l’architecture orientale du 19° siècle. La propriété est entourée d’un vaste jardin de 8 ha.
Tombeaux Saâdiens
Le seul vestige qui témoigne de la puissance et du raffinement de la dynastie saâdienne.
“ Pour une visite éclairée des tombeaux saâdiens, il est conseillé de prendre un guide touristique accrédité. La visite ne dure au maximum que 30 minutes. Si vous prenez un guide, nous vous suggérons donc de négocier un prix raisonnable pour une telle durée. ”
Situé à côté de la mosquée de la Kasbah, les tombeaux des saâdiens sont un des seuls vestiges restant de la dynastie saâdienne qui régna sur l’âge d’or de Marrakech entre 1524 à 1659. Au début du 18° siècle, le sultan Moulay Ismaïl avait en effet décidé de faire disparaître toutes traces de la magnificence de cette dynastie en demandant la destruction de tous les vestiges restant. Il n’osa toutefois pas commettre le sacrilège de détruire leurs sépultures et ordonna que l’on mure l’entrée de
la nécropole. Le secret demeura bien gardé jusqu’en 1917, date de la redécouverte de l’emplacement des tombeaux saâdiens.
Bien que cette nécropole royale fut utilisés dès le début du 14° siècle, sa splendeur remonte au 16° siècle avec l’inhumation du prince Mohamed Cheikh en 1557. Son fils Ahmed El Mansour, également connu comme Ahmed « le doré », fit agrandir et embellir l’emplacement en y faisant construire le koubba « Lalla Mesouada » du nom de sa mère. Lalla Messaouda y fut inhumée en 1591 ainsi que les 3 successeurs du sultan.
Le mausolée le plus prestigieux est la salle des douze colonnes. Cette salle abrite la tombe du sultan fils Ahmed El Mansour. Les plafonds en cèdre et les stucs sont finement travaillés, les sépultures y sont en marbre de Carrare. Certaines tombes arborent une épitaphe poétique. Celle de
la princesse Zohra est magnifique : "Voici la tombe de la noble dame, nouvelle lune, merveille des vertus."
La visite des différents mausolées se fait au travers d’un jardin minimaliste nicher entre différents bâtiments.
Jardin bio-aromatique de l’Ourika
Le premier Jardin Biologique de Plantes Aromatiques et Médicinales du Maroc.
“ Laissez vos 5 sens s’extasier dans une ambiance aux senteurs inégalées. ”
A 35 km de Marrakech en pleine vallée de l’Ourika, le jardin bio-aromatique de l’Ourika propose une occasion unique de découvrir la richesse botanique de
la région. Ce jardin d’un hectare est planté de 45 variétés de plantes aromatiques et médicinales ainsi que de nombreuses plantes ornementales. Ce cadre naturel exceptionnel donnera à tous les amoureux de la nature l’occasion d’admirer les plantes, de les reconnaître, de sentir leurs subtils parfums mais aussi de goûter leurs saveurs dans des préparations culinaires typiques ou sous forme d’infusions. Joliment agencé, ce jardin propose différentes zones de détentes. Lors de ces moments de détente, on laissera nos 5 sens s’extasier dans une ambiance aux senteurs inégalées.
Une extase de 2 heures ou d’une journée ?
Le jardin bio-aromatique de l’Ourika propose à ses visiteurs deux programmes de découverte de la région de la vallée de l’Ourika à travers la culture de ses plantes. La visite « Elwarde », d’une durée de 2 heures, a été pensée pour faire découvrir les 45 espèces de plantes du jardin, leurs différentes utilisations traditionnelles et contemporaines ainsi que les senteurs de leurs huiles essentielles. Elle permet notamment de redécouvrir les nombreuses vertus thérapeutiques des plantes que nous tendons à oublier en occident. Longue d’une journée, la visite « Meskallil » a pour but de vous faire mieux comprendre l’univers des produits de bien être. Outre la visite du jardin, vous participerez à des activités de sensibilisation sur l’olfaction et apprendrez à reconnaître des odeurs. On vous y enseignera de plus des notions de bases sur l’élaboration des produits de bien être.
La Safranière de l'Ourika
Un voyage initiatique à la découverte du trésor rouge, le Safran.
“ Fêtez le Safran de l’Ourika de fin octobre à mi-novembre. ”
A 34 km de Marrakech en direction de la vallée de l’Ourika, la ferme de Boutouil Takateret se dessine sur fond de majestueuses cimes de l’Atlas. Sa renommée vient non pas de ses oliviers centenaires ou des savoureux agrumes de ses vergers mais de ses champs de safran uniques dans la région de Marrakech. Bienvenue dans la Safranière de l’Ourika !
Au travers de visites et d’ateliers, la Safranière de l’Ourika vous invite à découvrir les différentes caractéristiques du safran ainsi qu’une multitude de renseignements pratiques. Grâce à l’amélioration des techniques d’émondage et de séchage, la Safranière de l’Ourika propose désormais un safran en mesure de concurrencer les meilleures productions du Monde et redonne à cette épice son surnom de « trésor rouge ». Vous pourrez également y découvrir les secrets des huiles essentielles confectionnées à partir des agrumes et des herbes aromatiques cultivés sur l’exploitation ainsi que vous initié à la cuisine marocaine (sur réservation), une cuisine qui fait bien entendu la part belle au Safran.
Fêtez le Safran de l’Ourika
De la fin du mois d’octobre jusqu’à la mi-novembre, la Safranière de l’Ourika vous propose de fêter « le temps du Safran ». Vous aurez quotidiennement la possibilité de suivre une visite guidée de la safranière en pleine ébullition. Conduite par les producteurs, cette visite vous permettra de visiter la plantation et d’assister de visu à la cueillette, à l’émondage et au séchage du « trésor rouge ».
La palmeraie
Le poumon vert quasiment millénaire de Marrakech
“ Pour profiter pleinement de la Palmeraie, prenez le temps de boire un verre au Palmeraie Golf Palace. ”
Plantée sous la dynastie des Almoravides, la célèbre palmeraie de Marrakech est couverte avec exubérance de plus de 100 000 arbres sur 13 000 hectares. Elle est également au cœur d’une urbanisation haut de gamme constituée de résidences de luxe, de clubs sportifs et de golfs ou d’hôtels 5*. Cette ruée est essentiellement due aux caractères uniques de la palmeraie de Marrakech : millénaire, magique et somptueuse.
La visite de la palmeraie se fait en voiture ou en fiacre. Il s’agit généralement d’un circuit pré établit qui ne permet que de toucher de loin la magnificence de ce lieu. Les personnes souhaitant goûter au luxe qu’offre désormais la palmeraie pourront aller se rafraîchir à la fabuleuse piscine de la palmeraie ou prendre l’apéritif sur la terrasse du bar du Golf. C'est également l'un des moyens les plus surs de goûter à ce que pus être ce vaste lieu lors de sa splendeur. Une vision toutefois assez idyllique et éloignée de la réalité de l'époque, la palmeraie était en effet un vaste jardin potager. Outre la production de dattes, les palmiers ont notamment comme particularité d'apporter un ombrage qui abrite les cultures du redoutable soleil de Marrakech. A l'époque de sa création, la palmeraie était irriguée grâce au remarquable système des Khettaras.
Jardin Majorelle
La "folie" du peintre français Jacques Majorelle. Superbe jardin tropical agrémenté de fontaines, étangs, forêts de bambous et d'autres merveilles végétales.
“ Ce jardin est particulièrement agréable durant les mois chauds. ”
Créé dans les années 1920 par le peintre français Jacques Majorelle, le jardin de Majorelle s’articule autours d’un petit atelier Art Déco peint d’un bleu vif. Un bleu qui porte d’ailleurs désormais le nom déposé de « bleu Majorelle ». L'atelier abrite désormais les collections d'Art Islamiques léguées par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé à la fondation qui gère désormais le domaine.
Amoureux des couleurs et du Maroc, Majorelle fit planter des essences rares ramen&eacu